SOS : DIX ETUDIANTS TOGOLAIS EN MEDECINE, VICTIMES DE L’ESCROQUERIE DE QNET, SONT DETENUS A LA MAISON D’ARRET DE BAMACO
LE MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES INCAPABLE ET DEMISSIONAIRE

Ce n’est pas un conte de fées pour distraire des villageois à la place publique, c’est bien une triste réalité que vivent neuf étudiants et une étudiante togolais en faculté de médecine au Mali. Le tristement célèbre réseau d’escroquerie connu sous le nom de QNET a tendu un piège dans lequel sont tombés des apprenants togolais ayant eu de bonnes moyennes au BAC pour pouvoir faire la médecine ou qui reprennent leur première année. Le rêve vendu aux victimes parle d’une opportunité académique qu’offrirait l’université de Bamaco pour les étudiants togolais d’une certaine catégorie. Nouveaux bacheliers, étudiants déjà inscrits à l’université de Lomé ou de Kara, de brillants jeunes apprenants ont saisi la balle au bond. Depuis trois mois, une bonne dizaine de nos citoyens est à Bamaco, du moins à s’en tenir juste à la liste que nous avons. Il est fort possible que les dégâts et les victimes soient plus importants du moment où d’autres sources parlent de plusieurs groupes détenus, ici et là au Mali, par le même gang dans les mêmes conditions. Mais, nous parlerons juste de ce que nous savons le mieux. Amaigris, malades, nourris une fois par jour, ils traversent un calvaire, non pas le calvaire académique dans les amphis ou résidences universitaires, mais la vie de prisonnier dans une villa louée pour la hideuse cause des escrocs.
Les victimes arrivent un à un, et dès que quelqu’un est accueilli par la fameuse délégation d’accueil de l’université, une fois qu’il se présente face à face avec ses concitoyens togolais escrocs preneurs d’otage, son portable et autres possibles outils de communication lui sont retirés. Il est alors conduit dans une résidence isolée. Menaces, mauvais traitements, coups de points: sous stricte surveillance, tout est bon pour obliger la victime à continuer par communiquer avec l’extérieur à partir de son propre outil de communication afin d’inviter, à son tour, d’autres amis à rejoindre le fameux ‘’paradis’’ de l’université de BAMAKO. Ainsi continuent-ils à s’inviter sous bonne escorte jusqu’au jour où une victime arrive à rentrer en contact avec ses parents. Ces derniers ont saisi les vaillantes sécurités maliennes qui ont mis la main sur le réseau.
Arrivée sur les lieux, tout le monde, présent dans la villa qui abrite les victimes, ravisseurs ou victimes est menotté et déposé à la maison d’arrêt de Bamaco depuis trois mois. Semblerait-il que tous ceux qui ont déjà communiqué une fois sur leurs téléphones pour inviter d’autres à les rejoindre sont considérés comme étant dans le réseau d’escroquerie et traités comme tel. Une seule gamine a échappée, c’est la dernière à tomber dans la nasse et l’unique fille du groupe. Elle est tellement petite et faible que le médecin qui prend soin des malades parmi eux a pris sur lui de la garder sans quoi les conditions de détention pourraient être fatale. Deux citoyens togolais, ressortissants de Kara, arrêtés sur les lieux avec les étudiants victimes sont déjà clairement identifiés comme étant parmi les responsables du réseau. Ces apprenants croyaient donc être à BAMACO, pour commencer la médecine, mais l’illusion fut grande. Aux frais des parents, ils ont plutôt répondu à un rendez-vous pour une prise d’otage pendant laquelle les ravisseurs pouvaient faire d’eux ce qu’ils voulaient : les utiliser pour des rançons aux parents, en vendre les organes en pièces détachées ou être enrôlés de force avec les djihadistes ; tout est possible dans ces zones instables. Ils sont devenus des otages de leurs ambitions. Le gang de ravisseurs se réclame du QNET, tel que le stipule cette lettre du ministère des affaires étrangères. Mais à lire cette lettre, on peut logiquement se demander si le ministère des affaires étrangères n’est pas devenu un Ministère des affaires étranges. Les escrocs présentement arrêtés sont de la KARA, ils offraient cette ‘’opportunité’’ que des étudiants des universités de Kara et de Lomé, n’ont pas voulu rater. Les parents vendent terrains et maisons pour les envoyer au Mali, mais dans la gueule du loup. Ils effectuent alors le voyage à leur frais et arrivent à Bamaco, capital du Mali. Mais une fois sur place, ce n’est plus pour fréquenter les amphis de la faculté promise, mais pour se retrouver aux mains des criminels en bandes organisées. Pour défier l’autorité malienne, les ravisseurs louent une villa mitoyenne à l’université de BAMACO d’où ils prennent des vue d’ensemble avec l’université pour envoyer et épater les candidats au voyage vers l’université. La villa qui abrite l’activité des escrocs est à la lisière des mures de la vraie université de Bamaco. C’est dans cette villa qu’ils sont finalement cueillis. Certains parents impuissants sont actuellement à Bamaco aux chevets de leurs enfants. D’autres ont fait naturellement des démarches au Ministère des affaires étrangères et c’est la réponse contenue dans cette lettre qui leur est servie. Il est ainsi demandé aux parents victimes de saisir le consul du Togo au Mali, et c’est bien lui qui doit trouver un avocat malien pour défendre leurs enfants devant le tribunal qui va bientôt juger l’affaire. Dans un premier temps, l’avocat est trouvé et celui-ci demande un million par personne à défendre, les étudiants victimes sont 10. Apres, il est demandé à l’avocat de réduire ses frais, les parents sont déjà à bout de souffle depuis trois mois, l’avocat demande alors 800 000 par client, même là encore des parents ne sont pas capables de faire face. Dans la foulé, comme si cela n’était pas déjà scandaleux, notre bien aimé consul du Togo au Mali demande aux parents ce que lui, consul, gagne s’il trouve un avocat. En effet, un officier de l’armée togolaise, a son neveu parmi les preneurs d’otage aux arrêts. A Kara, le domicile familial d’une victime et celle de ce neveu à l’officier sont côte à côte et la tension sociale entre les deux familles est vive et menaçante. Alors, l’officier de se transporter dans les quatre murs de notre Ministère des affaires étrangères afin que cette situation trouve, au plus vite, une solution. Quelle ne fut sa surprise quand, appelé pour conduite à tenir, le consul du Togo au Mali, Mr DIAKITE MAMADOU, demande au bout du fil, ce que lui il gagne en trouvant un avocat aux étudiants togolais.
Voilà tout un ministère qui démissionne devant ses responsivités et laisse dix citoyens à la merci des démarcheurs de primes qui se disent consuls. Non seulement le Ministre est tellement occupé par la haute diplomatie que la mort et détention, ou la prison à vie de dix étudiants pourtant victimes d’arnaque, ne le préoccupe point, mais il nomme et entretient des consuls qui ne ratent la moindre difficulté d’un Togolais à l’extérieur pour faire du commerce. Le service d’interpole a-t-il arrêté de fonctionner entre le Togo et le Mali ? De grâce, ceci n’est pas une faveur aux parents, c’est l’Etat togolais qui doit mettre les pressions qu’il faut pour libérer les étudiants otages. Les consuls commerçants doivent être rappelés à l’ordre.
La lettre du Ministère des affaires étrangères aux parents des étudiants victimes

Le Ministre de l’éducation supérieure, Mr Malik Natchaba a déjà sauvé tout récemment 78 autres étudiants togolais d’une autre escroquerie académique à l’université d’AGADIR au Maroc. Ceci n’est donc pas une mer à boire pour sa détermination aux côtés de l’intelligentsia togolais. C’est l’occasion de tirer un coup de chapeau mérité à ce Ministre pour sa promptitude et son sens du devoir qui a permis, non seulement de ne pas expulser les 78 étudiants de l’université d’Agadir, mais aussi de les y inscrire pour continuer leur cursus. Mais le monstre a rebondi, l’escroquerie a changé de visage, cette fois-ci, ce n’est plus TETE SYRAM et son OAPEC, Organisation Africaine Pour l’Education et la Culture, avec sa racaille de fonctionnaires, mais l’escroquerie académique a Changé de visage, elle se cache derrière le QNET. Espérons, en passant que l’escroc TETE, qui est tellement habile au point d’escroquer un juge qui l’avait déjà condamné pour un crime pareil, il y a quelques années est toujours en lieux sûr et ne continue pas à escroquer et menacer comme par dans un récent passé. Le Ministre togolais des affaires étrangères, quand à lui, doit savoir, qu’à moins de se défaire des méthodes étranges, et des collaborateurs étranges, des dysfonctionnements monstres risquent de réduire son respectueux, souverain et imposant département en un simple Ministère chargé des affaires étranges. Que se passe-t-il au juste dans ce ministère pour que l’emblématique département se mélange ainsi allégrement les pédales sans savoir où commence et où finissent ses devoirs ? Bizarrement, avec cette cacophonie indigeste, Mr Faure Gnassingbé, dans sa diplomatie extravertie, a le temps de libérer deux gendarmes d’un pays étranger. Si ça peut servir de trophée de guerre, pourquoi pas ? Mais dix étudiants sont entrain de traverser le plus grand sale temps de leur vie à Bamaco, SOS, pour eux aussi. Ça sera un bonus diplomatique de fin d’année pour vous là où votre ministre a démissionné, Monsieur le Président.
ABI-ALFA
